L’automobile occupe une place particulière dans nos sociétés, dépassant sa simple fonction de transport. Objet technologique mais aussi culturel, elle véhicule des symboles forts.
Sur le plan sociologique, la démocratisation de l’automobile au 20ème siècle a profondément façonné les modes de vie, l’aménagement du territoire et l’imaginaire collectif. L’aspiration à la mobilité individuelle porte des valeurs d’émancipation et d’indépendance.
Dimension statutaire ensuite : la voiture comme marqueur social, reflet de la réussite personnelle. Le modèle et la cylindrée sont associés à un standing.
Dimension affective également : pour certains, la voiture est une passion, un objet de collection ou de culte. Elle suscite un attachement sentimental via des modèles iconiques.
Enfin, la culture populaire s’est emparée de l’univers automobile, véhiculant mythes et symboles à travers films, publicités, courses, etc.
Le passage à l’électrique vient bousculer ces représentations. Par sa rupture technologique et esthétique, il interroge nos habitus culturels profondément ancrés autour de l’automobile thermique. Un défi d’acceptabilité se pose.
Une transition réussie appelle à repenser la place de l’automobile dans la société, entre rationnel et émotionnel. Il s’agit d’un changement de paradigme, au-delà des seuls aspects techniques.