Le fonctionnement des moteurs électriques est intrinsèquement très silencieux comparé aux moteurs à combustion interne. Cependant, l’impact réel sur l’environnement sonore est à nuancer.
Certes, à faible vitesse, l’absence de bruit moteur est appréciable, surtout dans les zones résidentielles. Mais le roulement des pneus sur la chaussée demeure la source sonore prépondérante à partir de 30-40 km/h. Le gain acoustique s’estompe.
De plus, le poids plus important des véhicules électriques accentue les nuisances sonores liées aux frottements avec le revêtement routier. Les nuisances aérodynamiques s’accentuent aussi à haute vitesse.
Enfin, la quasi-absence de bruit à basse vitesse pose des défis quant à la sécurité des piétons, en particulier malvoyants. Des dispositifs d’avertissement sonore s’avèrent nécessaires.
Bien qu’apportant des bénéfices locaux, l’électrique ne suffira donc pas à éradiquer la pollution sonore globale. Une approche intégrée combinant isolation phonique, revêtements, zones apaisées et réduction du trafic reste indispensable pour protéger durablement la santé et la qualité de vie.